Longue descente vers le métro
Petit commerce à la station de métro
Le minibus pour Pouchkine
Dans le parc, le lac gelé
Le soir à la sortie du métro
Les clochers à bulbes dorés
La longue façade bleue et blanche
Le grand portail en fer forgé doré
Temps idéal pour aller à Pouchkine voir le palais Catherine. Ciel bleu. Un tram bringuebalant nous mène à la station de métro. Le métro de Saint Petersbourg est très profond et les escaliers roulants qui y mènent sont très impresssionnants. En bas une dame dans une guérite surveille les deux escaliers roulants.
A la sortie, station Movskovskaia, on débouche sur une place très animée bordée de grands immeubles. Des vendeuses ont installé sur des caisses quelques quelques pots (légumes au vinaigre et confitures).
C’est là qu’on doit prendre un petit bus pour Pouchkine. Il y en a partout qui arrivent et qui partent. Il y en a un qui annonce Pouchkine dans sa liste d’arrêts affichée à la vitre. On monte. Le bus est vite plein. Les billets de banque circulent de main en main jusqu’au chauffeur et la monnaie revient par le même chemin. Après avoir franchi une zône de grandes barres d’immeubles, on roule dans une campagne où l’herbe commence juste à repousser sur la terre noire.
Le palais de Catherine est une splendeur. On voit d’abord les clochers bleus à bulbes dorés et l’immense façade qui se profile derrière les arbres. Les 300m de la façade bleue et blanche rehaussée de dorures sont saisissants. Les parterres offrent un bel assortiment de couleurs ; des petits cailloux colorés sont joliments disposés en attendant la venue des fleurs. Le lac est gelé.
A midi, au café de la maison verte à côté du palais où on mange une salade un vieux monsieur très bien mis s’invite à notre table et engage la conversation en buvant sa vodka. Il était là, attendant on ne sait quoi, épave d’un passé sans doute plus glorieux.
Visite du palais : on enlève nos manteaux et on met les patins. C’est grand, c’est beau, c’est riche - des porcelaines, des boiseries, des ambres, des tableaux . Tout a été refait à l’identique du décor passé.
Dans le parc, la glace fond et on patauge un peu. Le chateau d’Alexandre peint en jaune, plus sobre que celui de Catherine n’est pas en très bon état. Et enfin la datcha où est né Pouchkine est une maison en bois jaune.
En 1710, Pierre le Grand offrit à son épouse, la future reine Catherine 1ère, la métairie de Tsarkoïe Siélo située dans la forêt au sud de Saint-Petersbourg. Elle y fit construire une demeure assez modeste. Ce fut sa fille Elisabeth qui fit édifier par l’architecte Rastrelli(*) le somptueux palais. Il a été achevé en 1756 et baptisé Catherine. L’intérieur a été magnifiquement aménagé par Rastrelli puis par l’architecte écossais Cameron.
En 1937 le Palais a été rebaptisé Pouchkine. Très abîmé après la guerre, il est maintenant restauré. Les panneaux d’ambre qui ornaient le fameux "Salon d’Ambre" et qui avaient été offerts par Frédéric 1er de Prusse ont été dérobés par les troupes allemandes et non retrouvés. De nouveaux panneaux d’ambre recouvrent les murs depuis 2003.
(*) Francesco Bartolomeo Rastrelli est un architecte italien qui fit toute sa carrière en Russie. II est né à Paris en 1700 et mort à Saint-Pétersbourg en 1771.
Le palais Catherine à Pouchkine