En taxi brousse de Fianarantsoa à Ambalavao  

 On se rend à la gare des taxi-brousse sur le coup de 8h. C'est un immense bazar. Des voitures dans tous les sens, qui rentrent, qui sortent... Les rabatteurs qui crient... On a le choix entre un minibus MAZDA, à peu près en bon état, presque vide, et une 505 PEUGEOT bleue avec 3 personnes dedans. La 505 n'est pas brillante mais on la choisit quand même. On achète 3 places (9 000 Ar). Nous serons donc 3 et non 4 sur la rangée derrière le chauffeur. On part à 9 (en comptant le chauffeur). Pas de démarreur. Une petite descente suffit (dans un sens comme dans l'autre). Arrêt à la pompe. Le réservoir est sous les pieds des passagers avant, en liaison directe avec le moteur (par un tuyau). On voit 2 gendarmes qui arrêtent un camion, montent et repartent dedans comme des autostoppeurs. On roule mora mora dans des paysages splendides. Au départ, un nombre incroyable de briqueteries. Petites maisons de montagne, moins rouges qu'à Ambositra. Grandes maisons aux poteaux de briques. Rizières.

 La voiture a des soubresauts, fait des bruits bizarres. Point mort dans les descentes sinon pétarades pas possibles. Le voyant rouge (huile) est allumé en permanence. Pas de compteur de vitesse, bien sûr. Le tableau de bord d'origine (le dessus) a été remplacé par un skaï bien fait et bien adapté. Les portières n'ont plus ni poignées d'ouverture, ni manivelles de fenêtre. On utilise une pince.

 Au positif, elle est confortable. Et comme on ne va pas vite, on n'a pas peur.

Puis apparaissent les cultures en terrasse. Rochers granitiques. Paysage de montagne.

En route, on prend un cycliste. Maintenant ils sont 4 derrière nous. Le chauffeur est un vrai moulin à paroles. Il n'arrête pas de parler. Il salue les gens sur la route, les apostrophe, discute avec les passagers...

 A 14 km d'Ambalavao, après une longue montée, on débouche sur un bassin rouge et vert avec au fond les montagnes, la ville au pied. Vignobles.

Finalement, à 10h nous sommes à l'hôtel Résidence du Betsileo (transport des sacs en pousse-pousse : 1 000 Ar).