2005-2008-2013
Le massif de l'Andringitra
En route pour l'Andringitra
Le village au pied de la montagne
Le plateau au pied de la chaîne
Vue du pic Boby
Le camp n°3
Les paysages lunaires
Les paysages lunaires
L'Andringitra est un massif montagneux granitique près d'Ambalavao qui culmine à 2658 m au pic Boby. Les sentiers ont été aménagés par l'ANGAP en 2000. Plusieurs camp permettent de dormir et manger. N'importe quel marcheur un peu entraîné peut monter au pic Boby. Des escaliers ont été aménagés dans les passages les plus difficiles.
On va en voiture par la piste jusqu'à Antanifotsy à 43 km d'Ambalavao (paysages superbes). On est à 1400 m d'altitude et on grimpe jusqu'au camp situé à 2100 m. Si on a pris la rando de deux jours et qu'on veut voir les paysages lunaires qui en valent la peine il faut absolument y passer en montant au camp et non le lendemain parce que c'est trop long. Au camp il y a des petites tentes, il faut prévoir un bon duvet (obligatoire, il fait froid la nuit à cette altitude) et un tapis de sol (sinon on met la couverture dessous).
Montée au pic Boby
Les guides sont aussi cuisiniers et c'est bon. Le matin on monte au pic de bonne heure, il y a un peu plus de 550 m à monter pas difficiles. A midi on mange au camp. Après soit on redescend à Antanifotsy soit on continue vers un autre camp.
JB Trekking à Ambalavao organise des randos dans l'Andringitra. [voir page Ambalavao]
Départ vers 9h en 4x4. On achète la viande et une poule. On passe chercher Thierry, Valérie et Léa (8 ans) à leur hôtel. On prend la piste à la sortie d'Ambalavao.
Au marché aux zébus Il reste encore quelques zébus dans les enclos. On voit plusieurs troupeaux emmenés paître avant que le camion ne les emporte.
La piste est défoncée. Le paysage de rizières, d'herbages un peu secs sur fond de montagnes est très beau. On traverse des cours d'eau sur des ponts en bois. Ça travaille beaucoup dans les rizières. Les femmes repiquent le riz, les hommes bêchent. On voit même des zébus qui piétinent la rizière. Culture : tabac (à chiquer), haricots, brèdes, manioc.
A mi-chemin sur la piste, on traverse un village important. Il y a une grande assemblée sur une place carrée. On juge un voleur de zébu. Le procès peut durer 10 à 12 jours. Tous les hommes de plus de 18 ans des communes du district peuvent participer aux débats et apporter leur témoignage. Un officier de justice «officiel» est présent. En général, le voleur doit rembourser avec 2 zébus voire plus. S'il y a eu meurtre, le prévenu est déféré au tribunal national.
Au bout de 2h½ on arrive au gîte de l'ANGAP. Déjeuner au soleil sur le coup de midi : salade de nouilles, ananas.
Montée à pied ; Traversée du village où habitent nos guides locaux (Jérôme et Jean-louis). Il y a des fagots de « papyrus » (tiges de section triangulaire), utilisés pour faire des nattes, des chapeaux et des vanneries. On grimpe dans la végétation . Eucalyptus et arbres divers. On voit les 2 cascades Homme et Femme (la Femme c'est celle de gauche). Pont sur une jolie rivière avec des caillous et des marmites; Après ça grimpe très raide. Il y a des escaliers à n'en plus finir jusqu'à la crête et ensuite c'est presque plat dans la bruyère et les myrtilles.
Arrivée au camp n°3 (camp de base) vers 4h½. Le ciel est dégagé, il fait de plus en plus froid. On est à 2 100 m au pied d'une grande falaise. Il y a beaucoup de monde au camp.
Le camp : 2 bâtiments en dur couverts de paille de riz pour faire la cuisine et normalement manger et des petites tentes. Ça s'active dur à la cuisine, les marmites (5) sont alignées et chauffent directement sur le feu de bois.
Le village des guides
Devant nos tentes on regarde le soleil. Il y la séance douche de Léa ; On boit de la citronnelle. La séance douche continue. On nous apporte du planteur au gingembre. On attend Thierry qui n'en finit pas de doucher Léa. Il fait noir, on mange des cacahuètes et on a froid. Thierry ne revient pas, on commence le planteur. Ça nous réchauffe. Léa arrive en pleurs, puis Thierry en même temps que la soupe. On mange debout autour d'une table branlante en pierre. La soupe nous réchauffe un peu. On se joint aux guides et cuisiniers qui chantent autour d'un feu de bois. Le feu et l'ambiance nous réchauffent.
Juvence, le guide de JB Trekking, nous réveille vers 6h. Petit déj dans la fumée de la cuisine. On part sur le coup de 7h, peu après le lever du soleil au-dessus des montagnes. Il y a un peu de brume. Ça se réchauffe assez vite. Vue sur la vallée. Bruyère haute (~ 2 m). On arrive au pied de la falaise. Léa rêve d'y grimper. A la pause on se fait rejoindre par le groupe Malagasy-Tour. Ensuite on aborde les escaliers. Ça grimpe dur. On fait une pause sur une large corniche sous une arche. Large vue sur la vallée lointaine toujours brumeuse. On mange un gateau sec et une orange. On aborde une zone moins pentue, herbeuse avec de gros rochers ronds et des immortelles. Les montagnes sont des rochers énormes de toutes les formes que l'imagination peut produire (tortue, femme...). Grimpette facile au pic. Vue à 360° mais dans la brume. On ne voit pas la mer, mais les montagnes autour sont très belles.
Jean-Louis et Jérôme, les guides de l'ANGAP
La banane s'est écrasée au fond du sac où il y a l'appareil photo. On la mange quand même. On écrit sur le livre d'or, on le range dans sa boite métallique qu'on place dans un trou du grand cairn et on ferme avec un caillou plat.
Descente jusqu'au camp. Arrivée à midi.
Sandwich à l'omelette avec des achards de légumes. Tout ça est bien bon. Dessert : orange.
Le rangement des affaires et le pliage de la tente de Thierry et Valérie n'en finissent pas. On part vers 13H30 en direction du paysage lunaire à travers de petites bruyères en bouton. On marche longtemps. Zone de steppe avec de grandes herbes jaunes. On commence à penser qu'il va y avoir un problème de timing. On monte encore et il faudra tout redescendre pour prendre la voiture au gite. On franchit la crête. Zone plate, plaques de granit lisses et bien plates, végétation rase, plantes basses à feuilles allongées noires. On est à la limite entre les zones éthniques des Betsileo et des Bara. On traverse une grande aire. Tous les ans s'y déroulent des combats de taureaux (zébus bien sûr) où s'affrontent les deux ethnies (jeux). On franchit un mur et on passe chez les Bara. On arrive au fameux paysage lunaire. C'est assez saisissant : étendue de cailloux, mamelons de pierre, grandes étendues de pierres plates et de formes arrondies les plus diverses. C'est nuageux. On avance dans ce monde minéral jusqu'à un chaos de grosses pierres rondes avec de la végétation : arbres en rond eux aussi. On chemine ainsi jusqu'à la bifurcation où nous allons quitter les autres. Arrêt blatte (pas loin de 10 cm de long et 3-4 de large).
Il est un peu plus de 16h quand le groupe se sépare, les autres continuant la rando pour une troisième journée. On part tous les deux vers le col avec Jérôme, le guide de l'ANGAP, pour amorcer la descente. On commence à se dire qu'on arrivera à la nuit et à se demander s'il y aura une voiture au gite pour nous redescendre. Les jambes sont de plus en plus lourdes. La descente dans les escaliers est raide et pénible. On marche automatiquement. On n'apprécie plus le paysage. On remarque quand même les deux cascades. On descend une grande croupe herbeuse. On voit quelques zébus. On arrive dans une forêt d'eucalyptus et on aborde une zone plus plate avec de l'eau (on sort du parc). On remplit la bouteille dans un cours d'eau (heureusement pour la suite) et on file dans le jour baissant. Ça se rafraichit. Et quand Alain veut mettre son pull, il n'est plus là ! Jérôme va à la recherche du pull et on continue tous les deux seuls.
Le jour baisse
Il fait nuit, heureusement qu'il y a la lune. On sort nos lampes de poche ; On croise deux touristes avec une guide malgache. On marche longtemps dans le noir. On croise des gens qui remontent. On passe près de villages. Le chemin est étroit. On n'y voit pas grand chose, il y a des embuches partout. Jérôme finit par nous rejoindre avec le pull ; On traverse un village. On marche, on marche... Et on finit par arriver; Évidemment pas de voiture !
Imbroglio pas possible. Un guide de JB trekking est là et va téléphoner (4 km à pied pour avoir le réseau). On est lessivé. On s'assoit par terre sous le porche. On va boire une THB sur un coin de table. On parle avec une fille qui voyage seule (encore une !). Une voiture devrait arriver.
Un groupe Malagazy-Tour fait la fiesta ; On ressort. On nous propose une soupe, on rerentre. Puis on attend... on attend. Heureusement qu'on avait rempli notre bouteille d'eau.
Le groupe va se coucher ; Leurs guides nous invitent à partager leur dîner : poulet coco, riz (délicieux) ; Ils nous suggèrent de dormir dans une chambre et nous proposent de nous emmener dans leur car le lendemain matin à 7h30. Puis ils vont se coucher. On reste avec les cuisiniers et les porteurs du groupe qui mangent à leur tour et vident les bouteilles.
On finit dans une chambre (perso) de Joëlle (la gérante du gite, hyper gentille). On se met dans nos duvets sur le petit lit et on s'endort. A 23h30, Joëlle frappe à la porte : la voiture est arrivée ! Et c'est parti pour 2h de piste défoncée dans une 505 déglinguée qui sent l'essence. On arrive à l'hôtel à 1h½ du matin. On réveille le gardien qui nous donne une chambre. On s'endort dans notre jus de 2 jours de sueur et de poussière.
fouche.papin2@orange.fr
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